Pour inaugurer ma nouvelle machine à pâte, rien de tel que de m’essayer à une nouvelle technique ! Enfin… nouvelle pour moi, car je ne l’avais encore jamais testée, mais la technique du mokume gane est en réalité très ancienne.
Née au Japon au XVIIe siècle, elle était à l’origine utilisée en orfèvrerie pour créer des motifs semblables au bois dans les gardes de sabres (tsuba). Son nom signifie d’ailleurs bois aux motifs de métal.
🌟 Aujourd’hui, cette méthode a été brillamment adaptée par les artistes en pâte polymère, et elle est devenue un grand classique dans l’univers de la Fimo. Superpositions, textures et révélations de couleurs créent des effets visuels fascinants, souvent comparés à des pierres semi-précieuses, du marbre ou des motifs organiques.
Dans cet article, je vous propose un petit tuto simple en photos, pour découvrir la technique du mokume gane avec de la pâte Fimo. Je vous partage aussi mes tous premiers essais, mes echecs, mes reussites, ainsi que quelques expérimentations un peu plus folles… parce que j’aime bien pousser les limites et voir ce qui se passe 😄 !
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Mokume gane en pâte fimo
Le mokume gane en pâte polymère repose sur une superposition de plusieurs couches de couleurs contrastées, généralement étalées en plaques fines à l’aide d’une machine à pâte.
Une fois empilées, ces couches sont compressées ensemble, puis texturées à l’aide d’un rouleau à motifs, d’un tampon, d’un outil de modelage ou même d’objets du quotidien (perles, vis, dentelles…). Cette étape permet de créer du relief et des variations de profondeur.
💡 Vient ensuite le moment magique : on « rase » ou « gratte » délicatement la surface du bloc texturé avec une lame, en enlevant des copeaux très fins. Cela révèle alors les couches de couleurs enfouies et fait apparaître des motifs hypnotiques et uniques, parfois organiques, parfois graphiques, toujours surprenants !
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Mokume gane Fimo soft
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Pour ce premier essai, j’ai utilisé de la Fimo Soft. Je savais qu’elle était moins adaptée que les pâtes plus dures pour ce type de technique, mais j’avais envie de tester malgré tout.
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- Choix des couleurs
J’ai opté pour quatre couleurs bien contrastées : noir, blanc, bleu et rose. L’idée étant de créer un joli contraste une fois les couches révélées. - Préparation des plaques
J’ai étalé chaque couleur en couches fines, puis je les ai empilées les unes sur les autres. - Doublement de l’épaisseur
J’ai ensuite doublé la pile en la repliant sur elle-même, ce qui augmente le nombre de couches visibles dans le motif final. - Compression
J’ai passé l’ensemble au rouleau puis à la machine à pâte pour bien compacter les couches. - Texture
J’ai choisi une plaque de texture florale pour créer du relief. Je l’ai posée sur la surface de la pâte empilée, puis j’ai utilisé un rouleau pour bien imprimer le motif. - Résultat de la texture
La texture a bien marqué la pâte : les reliefs étaient visibles, mais pas très profonds. - Rasage
À l’aide d’une lame bien affûtée, j’ai délicatement rasé la surface de la pâte pour révéler les couches de couleurs. - Résultat final
Les couleurs sont bien ressorties, mais les motifs étaient un peu décevants. Je pense qu’avec une plaque de texture aux reliefs plus profonds, le résultat aurait été plus spectaculaire.
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Avec mon deuxième morceau, j’ai décidé d’ajouter un peu plus de texture pour tester une autre approche. La conclusion ? Pour un tout premier test, c’est plutôt prometteur ! Mais je confirme ce que je soupçonnais déjà : avec des pâtes plus fermes, le rendu des motifs serait certainement plus net et précis.
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Mokume gane Fimo professional
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Cette fois, j’ai utilisé de la Fimo Professional, et le résultat est clairement plus concluant. Les motifs sont mieux définis, les couleurs restent bien en place et le rasage est plus net. La pâte se tient mieux pendant toutes les étapes, ce qui facilite énormément la technique du mokume gane. Ça confirme que la qualité et la fermeté de la pâte font vraiment la différence pour ce genre d’effet !
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🧪 Et si on ajoutait du mica ?
Pour ce dernier essai, j’ai voulu pousser un peu plus loin en ajoutant une fine couche de poudre de mica bleu ciel sur une des plaques avant de l’intégrer dans la pile. Mon espoir ? Que cette touche scintillante ressorte joliment lors du rasage.
👉 Résultat : ça n’a pas vraiment fonctionné. La couche de mica, trop fine, ne s’est pas révélée dans le motif final. Ce n’est pas très surprenant, mais au moins l’expérience est faite ! Peut-être qu’avec une application plus épaisse, ou combinée à une pâte plus contrastée, l’effet serait plus visible. À tester une prochaine fois !
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🎉Conclusion
La technique du mokume gane est vraiment fascinante et ouvre la porte à une infinité de possibilités créatives. Avec un peu de patience et quelques essais, on peut obtenir de très beaux résultats rapidement – parfait pour créer des bijoux uniques et expressifs.
Et si vous souhaitez aller encore plus loin, je vous recommande chaleureusement de découvrir le travail de Hélène JeanClaude et Jessama Tutorials. Leurs créations sont sublimes et leurs vidéos pleines d’astuces inspirantes. Inspirez-vous des pros et laissez libre cours à votre imagination !
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👩🔬 Expérimentations bonus
Personnellement, j’étais curieuse de voir si cette technique fonctionnerait aussi avec d’autres types d’argile… alors j’ai testé 😊 !
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Mokume gane avec d’autres types d’argile
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Mokume Gane en argile autodurcissante naturelle
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J’ai appliqué la même méthode avec mon argile autodurcissante Gedeo, en utilisant les couleurs blanche et terracotta. Bon… comme vous pouvez le voir sur la photo, l’argile a un peu collé à ma plaque de texture 😅. J’aurais probablement dû saupoudrer un peu de maïzena ou utiliser un film alimentaire pour éviter ça.
Mais malgré ce petit souci, je dois dire que la méthode a plutôt bien fonctionné : les motifs sont ressortis, et avec un peu plus de pratique, je pense qu’il y a moyen d’obtenir des résultats vraiment intéressants avec ce type d’argile aussi !
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Mokume gane en foam clay
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Dernière expérimentation pour aujourd’hui : j’ai appliqué la méthode du mokume gane à la Foam Clay BOHS. Résultat plutôt positif ! J’avais un peu peur que l’élasticité de cette pâte rende le rasage impossible, mais en y allant très délicatement, ça s’est plutôt bien passé. Et bonne surprise : il est également possible de laisser sécher les couches empilées avant de raser — et là, ça marche encore mieux ! 🎉
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Conclusion : Une technique riche en possibilités (et en fun !)
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Le mokume gane en pâte polymère, c’est un véritable terrain de jeu pour les créateurs et créatrices curieux.ses ! Que l’on utilise de la Fimo Soft ou Professional, que l’on teste des textures, des poudres, ou même qu’on tente l’aventure avec de l’argile autodurcissante ou de la foam clay, cette technique réserve toujours des surprises.
C’est une superbe manière d’explorer les effets de matière et de couleur, même sans être un pro du modelage. Avec un peu de patience, quelques essais (et parfois quelques ratés 😅), on peut obtenir des résultats bluffants — parfaits pour créer des bijoux uniques, des décorations originales… ou même des vêtements texturés pour figurines et poupées ! Eh oui, les plaques mokume gane peuvent donner l’illusion de tissus précieux, brodés ou métallisés selon les couleurs et effets utilisés. De quoi nourrir encore plus votre créativité ✨
Alors si, comme moi, vous aimez expérimenter et repousser un peu les limites de vos matériaux, lancez-vous ! Et n’oubliez pas : amusez-vous surtout ❤️